L’accident vasculaire cérébral se manifeste lorsque le cerveau n’est pas assez alimenté en sang et en oxygène. Il touche environ 150 000 personnes par an, c’est pourquoi il est capital de reconnaître les symptômes d’un AVC dès son apparition et d’appliquer les bons gestes.
Les symptômes d’un AVC
Un accident vasculaire cérébral (ou attaque cérébrale) cause la perte d’une ou plusieurs fonctions neurologiques. Les symptômes peuvent différer selon la localisation et l’étendue des zones cérébrales touchées :
- une déformation de la bouche,
- une faiblesse ou un engourdissement soudain d’un seul côté du visage : impossibilité de sourire, lèvre tombante d’un côté,
- une sensation de fourmillement sur une partie du visage, un bras ou une jambe,
- une difficulté d’élocution ou de compréhension (aphasie),
- une vision trouble, floue, double ou perte totale de vision à un œil,
- un mal de tête inhabituel, intense et soudain,
- un étourdissement, un manque d’équilibre ou un évanouissement.
Si vous reconnaissez l’un de ces signes, appelez immédiatement le 15 ou le 112 (numéro d’urgence européen).
Les symptômes transitoires d’un AIT
Si les symptômes de l’AVC se manifestent et disparaissent au bout de quelques minutes, il peut s’agir d’un accident ischémique transitoire (AIT). Celui-ci signale que la circulation du sang au niveau du cerveau est obstruée.
Attention, le patient peut faire un AVC dans les 24 heures suivant l’apparition de l’un ou plusieurs des symptômes. C’est donc une urgence, il faut appeler le 15.
💡 Les personnes ayant des difficultés à entendre ou à parler (sourds malentendants, aphasiques, dysphasiques) peuvent contacter le 114 en cas d’urgence.
Bien réagir face à un AVC
Les chances de survie après un AVC dépendent de la rapidité d’intervention. Le malade doit être pris en charge moins de trois heures après l’apparition des premiers symptômes.
Communiquer avec les secours
Lors de votre appel avec le médecin des urgences, respectez les consignes suivantes :
- parlez calmement et clairement,
- donnez votre numéro de téléphone, votre nom et celui du malade,
- indiquez le lieu et l’adresse exacte, ainsi que l’étage et le code d’accès éventuel,
- décrivez précisément les signes qui vous ont alerté, l’heure de début, l’évolution des symptômes (disparition, stabilisation, aggravation) et l’état de conscience du malade (éveillé, somnolent…),
- ne raccrochez pas avant que votre interlocuteur ne vous le demande. Le médecin régulateur peut avoir besoin d’autres renseignements ou peut vous donner des gestes à pratiquer en attendant l’équipe médicale mobile.
Le centre 15 se chargera de prévenir le service d’accueil de l’hôpital.
Les bons gestes avant l’arrivée des secours
Une réaction adéquate en cas d’accident vasculaire cérébral est essentielle, qu’il s’agisse de vous ou d’un de vos proches. Attention à ne pas perdre de temps, chaque minute compte :
- allongez le malade avec, si possible, un oreiller sous la tête ou en position latérale de sécurité,
- assurez-vous que les voies respiratoires de la victime soient ouvertes,
- regroupez si possible les ordonnances et les derniers examens de sang réalisés,
- ne donnez pas à boire, ni à manger à la personne,
- ne lui donnez aucun médicament oral ou en injection même s’il s’agit d’un traitement habituel.
Bien réagir face à un AVC
Quelques mesures préventives permettent de réduire le risque d’AVC :
- manger sainement (au moins 5 fruits et légumes par jour, peu de sel et d’aliments industriels transformés),
- faire contrôler régulièrement sa tension artérielle (l’hypertension est le principal facteur de risque),
- contrôler son cholestérol tous les cinq ans (inférieur à 1,6g/l),
- maintenir une activité physique régulière,
- arrêter le tabac (sa consommation double le risque d’AVC).